lundi 26 juillet 2010

Venise


Album et diaporama dans "focale..."

- Venise





Merveilles vénitiennes


Photographie de Mariano Fortuny
Point de longs discours, point de développements verbeux autour de Venise, mais une photographie. N'est-ce pas une vue inhabituelle de la Sérénissime? Si oui pourquoi? Vous pouvez chercher et répondre si vous voulez...

Entre deux eaux


Entre précaire équilibre et transparence, Venise, superbe et déjà moribonde, fragile coquille pleine à craquer de trésors connus et méconnus, s'articule de part et d'autre du Grand Canal, grand S inversé de la Sérénissime.


Eux aussi

Ces vagabonds-là, effondrés au coeur d'une  ville  perpétuellement agitée par près de quinze millions de visiteurs, n'ont probablement pas délibérément choisi de faire voeu de pauvreté absolue comme les moines des quatre ordres mendiants vivant (en leur temps) de la charité exclusivement publique. Au matin à peine levé ou en plein midi, les " mendigots" tachent le pavé de la cité de leur présence immobile, pièces rapportées, mais jamais neutres.
Dans cette ville à ce point singulière les flâneurs, qui se laissent le plus souvent porter par le clapotis de l'eau et qui s'enfoncent ruelle après ruelle pour fouiller longuement chaque quartier, ne prévoient sans doute pas ces rencontres insolites pointant du doigt la misère quotidienne de Venise pour enfin la nommer.
Mais lorsqu'ils la rencontrent, ils ne peuvent malgré tout l'éviter, car elle s'impose à eux, même s'ils ne savent pas quoi en faire. Ils la mettent alors à distance par une photographie discrète, et même volée.

La bauta

La bauta parfois inquiétante et toujours mystérieuse participa plusieurs siècles durant aux intrigues diverses, amoureuses et politiques, auxquelles s'adonnaient indistinctement les vénitiens, hommes et femmes.
Synonyme de l'anonymat en noir et blanc, la bauta, costume et masque, composée d'une cape noire, d'un mantelet noir enveloppant la tête jusqu'aux épaules, d'un tricorne également noir enfoncé bas sur le front pour maintenir le masque blanc, neutre et spectral, permettait de jouer sur une certaine forme d'indifférenciation en regard du vêtement adopté. Hommes déguisés en femmes. Femmes déguisées en hommes. Cape et masque unisexes. La confusion sans être perpétuelle était toujours possible pour jouer cette fois non pas sur le seul théâtre du Carnaval, mais sur celui du quotidien perpétuel qu'elle éclairait de sa fantaisie ou assombrissait de ses drames.
En effet, malgré les nombreuses interdictions visant à codifier l'usage des masques et des déguisements, ainsi que la durée du Carnaval, la bauta restait un masque unique et singulier puisqu'il pouvait être porté indifféremment toute l'année.
Objet de la liberté porté librement en toute occasion, la bauta fut cependant paradoxalement utilisée comme adjuvant de la loi et objet de contrainte au XVIII ème siècle. Le "sage" Conseil des Dix, qui édictait et entérinait les lois, l'imposa aux femmes à l'entrée des théâtres pour protéger la pudeur et la vertu publiques, car selon lui, " la décadence et les ennuis de la République" étaient dus " à la vie trop libre et trop licencieuse" de ces dames. Où va se cacher l'hypocrisie !




Un émerveillement, un véritable enchantement, précieux et délicat, avec la découverte du Palazzo Pesaro degli Orfei, la maison-atelier habitée à partir de 1900 par Mariano Fortuny, cité par Proust dans sa Recherche.

Irrésistible


Comment résister à la saveur sans pareille des cafés italiens, à ses cafetières de toutes tailles et de toutes formes? Le séjour se prolonge et les cafés "maison" se feront désormais dans cette cafetière-là, achetée à San Lio à deux pas de notre home passager perché haut près des toits.



Sur le toit d'en face, une "altana", typique terrasse vénitieene en bois.

La Ca' d'Oro


La Ca' d'Oro un des plus beaux palais de Venise

Paradoxe et vacuité


Paradoxe: un miroir énigmatique aux images  rêvées. Vacuité: un monde perdu dans le silence.
Paradoxe et vacuité, splendeur et misère, surprise et cliché, se côtoient sans cesse et sans suite à Venise de manière imprévisible. Mais quoi qu'on en dise, quoi qu'on en pense, on y revient toujours.

Lectures de voyage

   - Les maîtres mosaïstes (Affrontement de deux célèbres familles de mosaïstes à l'époque de la Renaissance, à Venise)

* Anne-Marie Deschodt et Doretta Davanzo Poli
   - Mariono Fortuny (Editions Du Regard)

* Philippe Sollers
   - La fête à Venise
   - Le coeur absolu
   - Le goût de Venise
   - Dictionnnaire amoureux de Venise

* Regis Debray
   - Contre Venise

* Renato Pestriniero
   - Venezia la ville au bord du temps

* Donna Leon
   - Toute la série des enquêtes du commissaire Guido Brunetti dans une Venise pas tout à fait comme les autres...

Venise - Italie 06
 

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