samedi 31 juillet 2010

Maroc II

Album et diaporama

- Sur les contreforts de l'Atlas

Séquence sur "focale..."

- Impressionnisme
- Vers le ciel
- Vers la montagne, pour une ultime balade


Le sentiment de...

Canyon de l'Atlas
Le sentiment éphémère d'un lieu de nuages et de terre rouge entre lesquels l'eau miraculeuse, toujours, l'air pacifié de l'Atlas, circulent sans heurt et sans effort, dans une légèreté native, comme jaillie sous la baguette du sourcier pour l'une ou sorti de l'outre d'Eole pour l'autre.



L'eau et l'air

Le sentiment écrasant que "la poule aux oeufs d'or", parmi d'autres, doit pondre sans arrêt du lever du jour au coucher du soleil, pour la satisfaction avide de tous les voleurs d'âmes.

Sous la tente berbère
L'art de la sieste...


Sous le ventilateur, indispensable auxiliaire, l'art consommé de la sieste prend forme sous les ciels orageux qui peut-être crèveront le soir.



La récompence du jour...

La fraîcheur à la nuit tombée frôle silencieusement les eaux frémissantes   du bassin prêtes à nous accueillir...


alors que paresseuse, flamboyante, agitée et bruyante Marrakech s'étire au loin...


Photos de mhaleph

Maroc 10

Grèce - Turquie







Album et diaporama sur " focale..."

- Egée - Marmara - Bosphore


Photos de mhaleph

Grèce -Turquie 07

mercredi 28 juillet 2010

Balancement

Vivre Venise ce n’est finalement peut-être que cela :



ce balancement intermittent.



Vidéo et photos de mhaleph

Venise - Italie 06

lundi 26 juillet 2010

Venise


Album et diaporama dans "focale..."

- Venise





Merveilles vénitiennes


Photographie de Mariano Fortuny
Point de longs discours, point de développements verbeux autour de Venise, mais une photographie. N'est-ce pas une vue inhabituelle de la Sérénissime? Si oui pourquoi? Vous pouvez chercher et répondre si vous voulez...

Entre deux eaux


Entre précaire équilibre et transparence, Venise, superbe et déjà moribonde, fragile coquille pleine à craquer de trésors connus et méconnus, s'articule de part et d'autre du Grand Canal, grand S inversé de la Sérénissime.


Eux aussi

Ces vagabonds-là, effondrés au coeur d'une  ville  perpétuellement agitée par près de quinze millions de visiteurs, n'ont probablement pas délibérément choisi de faire voeu de pauvreté absolue comme les moines des quatre ordres mendiants vivant (en leur temps) de la charité exclusivement publique. Au matin à peine levé ou en plein midi, les " mendigots" tachent le pavé de la cité de leur présence immobile, pièces rapportées, mais jamais neutres.
Dans cette ville à ce point singulière les flâneurs, qui se laissent le plus souvent porter par le clapotis de l'eau et qui s'enfoncent ruelle après ruelle pour fouiller longuement chaque quartier, ne prévoient sans doute pas ces rencontres insolites pointant du doigt la misère quotidienne de Venise pour enfin la nommer.
Mais lorsqu'ils la rencontrent, ils ne peuvent malgré tout l'éviter, car elle s'impose à eux, même s'ils ne savent pas quoi en faire. Ils la mettent alors à distance par une photographie discrète, et même volée.

La bauta

La bauta parfois inquiétante et toujours mystérieuse participa plusieurs siècles durant aux intrigues diverses, amoureuses et politiques, auxquelles s'adonnaient indistinctement les vénitiens, hommes et femmes.
Synonyme de l'anonymat en noir et blanc, la bauta, costume et masque, composée d'une cape noire, d'un mantelet noir enveloppant la tête jusqu'aux épaules, d'un tricorne également noir enfoncé bas sur le front pour maintenir le masque blanc, neutre et spectral, permettait de jouer sur une certaine forme d'indifférenciation en regard du vêtement adopté. Hommes déguisés en femmes. Femmes déguisées en hommes. Cape et masque unisexes. La confusion sans être perpétuelle était toujours possible pour jouer cette fois non pas sur le seul théâtre du Carnaval, mais sur celui du quotidien perpétuel qu'elle éclairait de sa fantaisie ou assombrissait de ses drames.
En effet, malgré les nombreuses interdictions visant à codifier l'usage des masques et des déguisements, ainsi que la durée du Carnaval, la bauta restait un masque unique et singulier puisqu'il pouvait être porté indifféremment toute l'année.
Objet de la liberté porté librement en toute occasion, la bauta fut cependant paradoxalement utilisée comme adjuvant de la loi et objet de contrainte au XVIII ème siècle. Le "sage" Conseil des Dix, qui édictait et entérinait les lois, l'imposa aux femmes à l'entrée des théâtres pour protéger la pudeur et la vertu publiques, car selon lui, " la décadence et les ennuis de la République" étaient dus " à la vie trop libre et trop licencieuse" de ces dames. Où va se cacher l'hypocrisie !




Un émerveillement, un véritable enchantement, précieux et délicat, avec la découverte du Palazzo Pesaro degli Orfei, la maison-atelier habitée à partir de 1900 par Mariano Fortuny, cité par Proust dans sa Recherche.

Irrésistible


Comment résister à la saveur sans pareille des cafés italiens, à ses cafetières de toutes tailles et de toutes formes? Le séjour se prolonge et les cafés "maison" se feront désormais dans cette cafetière-là, achetée à San Lio à deux pas de notre home passager perché haut près des toits.



Sur le toit d'en face, une "altana", typique terrasse vénitieene en bois.

La Ca' d'Oro


La Ca' d'Oro un des plus beaux palais de Venise

Paradoxe et vacuité


Paradoxe: un miroir énigmatique aux images  rêvées. Vacuité: un monde perdu dans le silence.
Paradoxe et vacuité, splendeur et misère, surprise et cliché, se côtoient sans cesse et sans suite à Venise de manière imprévisible. Mais quoi qu'on en dise, quoi qu'on en pense, on y revient toujours.

Lectures de voyage

   - Les maîtres mosaïstes (Affrontement de deux célèbres familles de mosaïstes à l'époque de la Renaissance, à Venise)

* Anne-Marie Deschodt et Doretta Davanzo Poli
   - Mariono Fortuny (Editions Du Regard)

* Philippe Sollers
   - La fête à Venise
   - Le coeur absolu
   - Le goût de Venise
   - Dictionnnaire amoureux de Venise

* Regis Debray
   - Contre Venise

* Renato Pestriniero
   - Venezia la ville au bord du temps

* Donna Leon
   - Toute la série des enquêtes du commissaire Guido Brunetti dans une Venise pas tout à fait comme les autres...

Venise - Italie 06
 

dimanche 25 juillet 2010

Maroc I

Albums et diaporamas dans "focale..." 

- Maroc

- Dar Cherifa



L’oued


L’eau joue dans le taillis
et fend le lit rocheux
de l’étroite vallée
qui dans la verdure
sous l’éclat blanc du soleil
jouit de son humidité féconde
dans le désert de pierre
montueux.

Le matin y voit
les scènes bucoliques
des troupeaux s’abreuvant
à la source parfaite.
Le matin s’y succèdent
les tableaux champêtres
des femmes encostumées
de couleurs chatoyantes
qui dans l’oliveraie
qui sous les amandiers.

Tout le jour y palabrent
des hommes assis croisés
sous les ramures fraîches.
Tout le jour s’y jettent
en criant des enfants
brunis de grand air.
Et, par milliers,
des gouttes minuscules
à la rencontre de la lumière
brillent, éclatent, se multiplient et
meurent.

Dans l’ombre aveuglante
du soir avancé,
elles glissent, paradent, sautent
et cascadent brunes ombreuses
dans le temps qui paisiblement
s’écoule.

Intérieur


Extérieur



Le thé



Bruit de gorge profonde
de la théière
qui monte et qui descend
comme les routes enlacées
à la montagne âpre
qui chuchote à petits flots
comme l’eau douce de l’oued fertile
qui heurte le plateau de cuivre
comme le rocher fendu
la pente abrupte.
C’est la cérémonie du thé
à toute heure
en toute occasion.

Artisanat


Saveurs


Le souk


Le regard jamais ne s’arrête
couleurs, matières, formes
à profusion l’excèdent.

Chaque pas résonne de la promesse
des épices dont les odeurs
éclatantes se mêlent à celles
piquantes de la menthe
salées des olives
fades, un rien écoeurantes, de la viande
âcres des peaux tannées
acides des tissus à la teinture
ferrugineuses des métaux chauds
entêtantes du bois de cèdre
mouillées de la terre à potier
sèches de la laine sur les métiers.

L’ouïe sans cesse en éveil
par la multitude des sons affûtée
filtre à longueur de jour
les appels sans mesure
courant sans s’arrêter
dans la médina chaotique univers
pour le passant mal informé,
mais tout s’organise rien ne se perd
pas un bruit pas un geste pas un regard
dans le dédale des rues
où chacun veille à discrétion.

L’ouïe sans cesse en éveil
par la multitude des sons affûtée
filtre à longueur de jour
les cris des marchands
mêlés à ceux des chalands
prêts à tout vendre « pour rien »
la musique obsédante
des Gnawas bondissant
le floc des écheveaux
tombant dans la cuve des teinturiers
le tac tac tac tac tac
des machines à coudre
rivalisant avec les longues aiguillées
au fond des arrière-boutiques
le choc sec et nerveux des ciseaux
sur le bois dense des sculpteurs
le martèlement sonore des ferblantiers
sur le métal à repousser
et le bruit des forges
qui entretiennent l’infernal chaos.

Crayons et couleurs


La qualité du silence


Havre du silence
hors de la débâcle des bruits
qui tels des furies orgiaques
en tous lieux grandissent
entre les murailles d’argile rouge
de la ville emmurée dans ses folies.

Havre du silence
dans les jardins clos
jardins paisibles
aux fontaines coulantes
sis derrière les lourdes portes
et les hauts murs aveugles
au fond des ruelles étroites.

Havre du silence
enfin audible à la nuit prenante
coupé à l’aube subite
par l’appel en écho
des muezzins fébriles.

Enlumineuse de henné


Le hammam



Dans les ténèbres du hammam
pores dilatés par la moiteur
corps assoupli au savon noir
l’esprit s’évade
par les petites lucarnes du plafond.
Rien ne bouge ici
hormis la caresse de l’eau
sur la peau lustrée au gant noir
dans les ténèbres du hammam.


Lumière


Le vent du désert


Brûlant et caressant
suavement frôlant
le vent du désert
donne l’assaut.

Les pensées flottent et
à chaque enjambée
le prochain souffle
enfin sera moins chaud
croit-on.

Comme une onde torride
continue le vent du désert
encercle et terrasse
tout ce qui vit, encore.

Lectures de voyage

- Notes de route : Maroc, Algérie, Tunisie

   - La mère du printemps
   - La civilistion ma mère!...
   - L'homme qui venait du passé

   - La nuit sacrée
   - Sur ma mère

   - Il était une fois un vieux couple heureux

Maroc 05

Londres


Album et diaporama dans "focale..."

- Londres

Vue sur rue


Si le soleil

Si le soleil pique la peau et écorche les yeux, le vent glace la gorge et les cheveux. Dès la première rafale rageuse, sur les bords de la Tamise, le corps tout entier s’éclectise. Les appontements stables comme des bateaux à l’ancrage suivent le mouvement de l’eau qui gonfle, sous le ciel mat, poussée par le souffle de l’air. Aucun objet prisonnier des siècles pris dans les eaux glacées du fleuve aujourd’hui trop liquide. Aucune transparente traîtrise. Aucun miroir du passé pour écrire l’histoire de ces murs pétrifiés d’austérité ou débridés de fantaisie. Peu de moyen terme. Une juxtaposition de micro-mondes communiquant secrètement à travers le réseau tentaculaire des proximités. Déploiement en courbe et en creux le long de la mémoire et doucement, la progressive émergence du tableau de l’homme aux loups, se confondant peu à peu avec la figure d’un mendiant, emblématique d’une Europe à la limite de la désespérance des jours, exposé aux frimas imprévus, criblé d’indifférence et de violence, qui serait capable par la force des songes d’inverser l’ordre du monde et d’immobiliser les loups blancs, les plus barbares.

La force des songes


Déploiement en courbe et en creux, le long de la mémoire, la progressive émergence de "L'Homme aux Loups" exposé aux frimas imprévus, criblé d'indifférence et de violence, qui serait capable par la force des songes de repousser les loups blancs, les plus barbares.


En abyme




Londres 05